Le « Modèle Libre avec quota » est une organisation qui définit une société sans argent. Ce modèle ne fait aucune distinction entre les actifs (ceux qui travaillent) et les inactifs (ceux qui ne travaillent pas). Tous les citoyens ont alors l’opportunité d’acquérir au même titre des biens et des services à disposition, et ce, qu’ils participent ou non à la société.
En revanche, ce modèle impose à chacun un quota individuel (Exemple : un quota de textiles, de nourriture, de services… Ou un quota suivant l’empreinte carbone du bien acquis. Ou encore un quota de points, de temps…). Un quota individuel est un modèle qui impose de garder une valeur à chaque bien et un système de calcul pour chaque bien et service acquit. Il permet un contrôle et une équité, mais oblige toujours cette action « d’achat » pour acquérir quelque chose, ainsi que le maintien de caissiers.ères.
Exemple de quota carbone :
Je fais un voyage en avion, je vais alors devoir me restreindre sur autre chose.
Je fais mes courses, je passe en caisse et mes points carbone sont déduits de ma carte ou de mon application.
Les atouts
L’équité pour tous.
La maîtrise de la consommation suivant les stocks, les ressources et l’impact environnemental.
Les inconvénients
Certains estiment que trop peu de personnes travailleraient d’elles-mêmes dans un modèle qui donne les mêmes droits aux actifs et aux inactifs. Elle est souvent due à notre conditionnement actuel de méfiance envers les inconnus, notre esprit individualiste et la peur du « fainéant ».
De plus, le fait de mettre un quota est très contraignant, logistiquement complexe et ne permet pas de sortir de cette action « d’achat », comme le permettent des modèles sans quota. Il exige des postes non valorisants de caissiers-ères et de gestionnaires de quota. Ces derniers devront sans cesse ajuster les quotas suivant les ressources et les biens créés. Les quotas doivent aussi prendre en compte les personnes à charge (enfant, etc.).
Comparer avec les autres modèles
Le modèle libre avec quota
Organigramme pour comprendre les 4 modèles
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La question des quotas se posera, qu’on le veuille ou pas, en raison d’éventuelles pénuries. Si une production est temporairement réduite, par exemple en raison d’une mauvaise récolte, d’une catastrophe naturelle, d’un parasite inattendu, ne pas mettre de quota par personne c’est accepter que tous n’y aient pas accès. En revanche, je doute qu’il y ait des pénurie faute de travailleurs volontaires. Il suffit d’examiner le bénévolat en France pour constater qu’avec ou sans argent, les gens ont besoin de se rendre utiles, besoin de reconnaissance sociale, voire une peur panique du vide, de la “vacance”, d’un excès de temps libre. Pour les réfractaires à l’entraide qui refusent obstinément de participer à toute activité collective, ils devront supporter la vergogne de ceux qui participent, l’isolement social et c’est déjà une peine suffisante. Pour les réfractaires pathologiques, l’essentiel est que la société leur trouve une fonction sociale, ne serait-ce que le rôle de ‘thermomètre démocratique”: une société incapable de supporter quelques marginaux n’est pas totalement démocratique…
Merci pour ton point de vue qui précise encore mieux ce modèle !