Le « Modèle Libre sans quota » est une organisation qui définit une société sans argent. Ce modèle ne fait aucune distinction entre les actifs (ceux qui travaillent) et les inactifs (ceux qui ne travaillent pas). Tous les citoyens ont alors l’opportunité d’acquérir tous les biens et services à disposition, et ce, qu’ils participent ou non à la société.
De plus, ce modèle n’impose aucun quota aux individus. La gestion des biens et des services prend en compte les stocks, les ressources, le nombre des producteurs et des prestataires
Exemple :
Je ne travaille pas mais j’ai les mêmes droits que ceux qui travaillent. J’en profite alors pour changer ma télévision et monter en gamme. Soit elle est disponible et je peux l’échanger contre l’ancienne. Soit je suis sur liste d’attente car le fabricant régule sa production suivant les ressources et pour éviter toute surconsommation. Dans ce cas, il me faudra attendre plusieurs mois après la demande pour avoir ce poste de télé. Ce dernier sera d’ailleurs exempt d’obsolescence programmée. De plus, il sera robuste, très facilement réparable et toutes les pièces endommagées seront recyclables.
Les atouts
Sa simplicité ! Il n’y a aucun quota ni aucune gestion d’éligibilité, donc nul besoin de carte, d’application ou de tout autre moyen pour acquérir un bien ou un service. Nul besoin de mettre une valeur sur chaque bien. Nul besoin d’une caissière ou d’un caissier pour déduire des points ou vérifier l’éligibilité. Pour résumer, tout est gratuit et accessible pour tous.
Ce Modèle Libre part du postulat que la grande majorité des citoyens participera à la vie active. Se basant sur le fait que les humains détestent l’ennui et qu’ils ont besoin de se sentir utiles. De plus, chacun sera libre de mettre en œuvre sa vocation et quand on aime, on ne compte pas ses heures. Le fait de n’avoir aucun quota d’heure à respecter permet de surcroît de faire le travail plus rapidement et efficacement. À l’inverse, avec une contrainte de temps, c’est ce dernier qui prime et non travail accompli, donc le travail est souvent réalisé moins vite et avec moins d’ardeur.
Dans un monde monétaire environ 35 % des actifs sont demandeurs d’emploi ou font un métier lié à la gestion de l’argent. Une société sans argent pourrait donc fonctionner, même si 35 % de la population active ne travaillait pas.
Ce Modèle Libre part du principe que l’humain est fondamentalement bon et que le cadre privilégié d’une société sans argent lui permettra de s’épanouir encore davantage grâce à une collaboration dans le travail affranchie de toute compétition.
Les craintes
Certains estiment que trop peu de personnes travailleraient d’elles-mêmes dans un Modèle Libre et que la société ne serait donc pas viable. Cette crainte est souvent due à notre conditionnement actuel de méfiance envers les inconnus, notre esprit individualiste et la peur du « fainéant ». Elle peut pousser une société à un modèle plus complexe et maîtrisé.
Ceci dit, 88% des grands gagnants du loto continuent de travailler ! Preuve que l’humain à besoin de se sentir utile à la société.
Conclusion
Dans un futur habitué à vivre dans une société sans argent, le Modèle Libre sans quota finira irrémédiablement par être adopté par tous, grâce à sa grande simplicité et son équité qui favorise la notion de famille humaine. La question est donc de savoir si ce modèle peut convenir dès le début d’une société a-monétaire ou si nos craintes nous poussent à opter d’abord pour un autre modèle plus cadré.
Comparer avec les autres modèles
Le modèle libre sans quota
Organigramme pour comprendre les 4 modèles
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Il me semble qu’il faut dès lors qu’on décide de ce monde, faire confiance à l’être humain ! Nous ne changerons pas fondamentalement l’être humain dès lors que l’on change le fonctionnement monétaire, donc comme il y aura toujours des adeptes du pouvoir sur l’autre,il y aura des adeptes du “je m’en foutisme” mais il faut surtout tenir compte de l’inégalité réelle des individus. Certains ont une énergie débordante et une efficacité inégalée, mais ça n’est pas le cas de tout le monde. On ne peut pas demander à chacun de faire le même temps de travail, sachant que pour l’un ce sera fait “les doigts dans le nez” et pour l’autre cela demandera un effort surhumain. Aucune personne n’a les mêmes capacités, les mêmes aspirations, et nous ne devons pas retomber dans le monde marchand qui exclut justement ces personnes qui ne sont pas performantes. Si vous êtes heureux de balayer la rue en 10′ votre voisin préfèrera prendre son temps et balayer la même rue en 1h. Mais vous, vous aurez peut-être balayer 4 rues dans le même temps, mais votre voisin aura pris le temps de discuter avec la vieille dame du coin de la rue qui est veuve depuis peu, et son travail sera plus réconfortant pour lui et elle et peut être aussi plus valorisant pour eux 2 et mieux fait. Et si il devait le faire à votre rythme il serait malheureux car ça n’aurait pas de sens pour lui. De même peut être que de travailler 4h au lieu de 1 va l’épuiser, l’angoisser ou le dévaloriser parce qu’il aura une tâche trop hardu pour lui alors que vous serez enthousiaste de penser que en 4h vous avez réussi à faire 10km de rue !
Nous sommes tous tellement différents, qu’il faut tout de suite en tenir compte pour rendre les gens heureux d’y être !
Sofred67
Merci pour cet avis pertinent. Ton exemple pour passer le balais est très parlant !